Nourrir bébé

Jeunes parents, avec la diversification alimentaire, prenez plaisir à faire découvrir à votre petit les trésors gourmands de la nature : à partir de 4 mois révolus, il est prêt à dévorer tout ce qui lui sera proposé. À condition que ce soit savoureux… et ludique !

Véronique Bourfe-Rivière.

Durant ses mille premiers jours, "l'enfant se construit, il est hypersensible à son environnement, explique Sandra Merle, diététicienne à la Ville de Paris. C'est le moment de lui faire prendre un bon départ" et de lui faire goûter tout un éventail de saveurs, puis de textures. Il va se montrer curieux, "jusqu'à l'âge de 18 mois environ". À lui les courgettes fondantes, les framboises qui explosent en bouche, les lamelles de melon... Et si vous les choisissiez bio ?

La réglementation sur l'alimentation du bébé est stricte, les résidus de pesticides et de nitrates autorisés sont interdits. L'agriculture bio est donc très prisée par les entreprises de la "babyfood". Et "le bio et les produits de saison sont plus intéressants par la richesse de leur composition et parce qu'ils ont plus de goût", commente Sandra Merle, adepte du fait-maison 100% bio et durable pour les 450 crèches qu'elle supervise. "Dans les produits tout prêts, les goûts sont plus uniformisés." Faites "hypersimple, des saveurs trop complexes pourraient rebuter l'enfant, conseille-t-elle. Travailler avec des produits vivants et de saison permet de jouer la carte de l'habituation à l'originalité" de la nature puisqu'on aura une grande palette de saveurs. D'autant que depuis 2021, les recommandations officielles autorisent tous les groupes d'aliments dès l'âge de 4 mois. On peut même proposer une petite quantité de légumineuses une ou deux fois par semaine.

ÇA C'EST BIOCOOP !

• Trois fournisseurs d'aliments pour bébé, dont un certifié Demeter, proposent une large gamme de purées mono-ingrédients, plats préparés, en groudes, petits pots en verre ou assiette, répondant tous au cahier des charges de Biocoop en matière d'origine des matières premières.
• Spécificité : des brassés nature ou du lait infantile au lait de chèvre, pour diversifier les goûts.
• Diverses farines à base de céréales, y compris sans gluten, avec des légumes, fruits, etc. pour les bouillies.
• Des biscuits dès 12 mois à marque Biocoop : vitamine B1 naturelle - Biocoop ayant été le premier à faire ce choix au lancement des biscuits -, farine et œufs français, sucre équitable...
• Les fruits et légumes frais, cultivés principalement par des producteurs français, voire locaux, apportent un maximum de saveurs et de nutriments. Ils sont de saison et non transportés par avion.
• Pas de suremballage : Biocoop exclut les petits pots vendus par lots.

Pour que ce jeune mangeur devienne ouvert à toutes les découvertes, "la priorité, c'est la transition de texture, autour de 8 mois", rappelle Sandra Merle. Selon le mode de préparation, un même aliment cru ou cuit, râpé, tranché ou en bâtonnets lui semblera différent. Le parent propose, l'enfant dispose. On représentera ce délicieux poivron jusqu'à dix fois, sous diverses formes, afin qu'il en apprivoise, peut-être, toutes les subtilités, sans aucune tension ni chantage contre-productif.

Pour varier encore plus les saveurs, les épices sont bienvenues. Aux parents d'observer ce qu'en pense l'enfant. Il raffolera peut-être du pesto de basilic ou lui préférera le goût du tajine de légumes avec de la coriandre. Dans les crèches parisiennes, les bouillies pour le goûter sont parfumées à la cannelle, au zeste d'agrumes bio, à la fleur d'oranger, au basilic ou à la verveine infusée.

"Nous utilisons aussi toutes sortes de fécules de céréale, de la polenta pour épaissir, explique la diététicienne. Les bouillies sont faites au lait infantile bio, cela permet d'éviter les petits-suisses et les aourts dont la composition n'est pas optimale pour les moins de 3 ans." Que de bonnes idées à reproduire ! Dès que ces bambins sensibilisés joyeusement seront en âge de remplir eux-mêmes leur panier, ils continueront à explorer les saveurs et se tourneront probablement vers des aliments bruts et bio, sans trop d'artifices ou marqueurs d'ultratransformation, devenant à leur tour acteurs d'une planète plus vivable.

Un moment de partage

Lucie, de Villeneuve-d'Ascq (Nord), maman de Gaspard, 4 ans, et Romane, 2 ans et demi

"Nous mangeons toujours à table ensemble. Le dimanche matin, je cuisine pour la semaine les légumes bio de mon Amap. Quand je fais des soupes, les enfants participent, touillent, goûtent parfois. Je nous sers toujours des assiettes préparées. Il y a souvent des pâtes, car je suis d'origine italienne, mais avec des légumes ! Il est possible qu'ils disent qu'ils n'en veulent pas, mais finalement ils nous voient manger et ils font pareil. Ils savent aussi qu'il n'y a pas de plan B et que, tant que nous n'avons pas fini, ils restent à table !"

Article extrait du n°136 de CULTURE BIO, le mag de Biocoop, distribué gratuitement dans les magasins du réseau, dans la limite des stocks disponibles.